LE PARISIEN « Spiritualité : vive la retraite ! »

Date : 20 août 2016
Médias Témoignage


Le quotidien « Le Parisien / Aujourd’hui en France » publie un dossier spécial sur les retraites spirituelles

(Edition du 15 août 2016) LE FAIT DU JOUR : Cet été, les Français s’occupent de leur âme. Ils tentent de plus en plus l’expérience d’un séjour coupé du monde.

Le village des pruniers, plus gros monastère bouddhiste européen, réparti dans quatre hameaux près de Bordeaux (Gironde), affiche complet pour l’été. A l’abbaye bénédictine de Ligugé (Vienne), le nombre de « retraitants » est passé de 1 500 par an en 1980 à 4 000 aujourd’hui. Les Foyers de charité, qui se consacrent à 100 % à l’accueil des visiteurs dans les règles chrétiennes, vont accueillir au moins 50 000 personnes cette année dans leurs 78 foyers dans le monde.

Cette organisation catholique, qui fête cette année ses 80 ans, vient de mener une étude sur le profil de ceux qui passent dans ses murs. Résultat : il change. « Ce ne sont plus uniquement les grenouilles de bénitiers, mais également des personnes qui traversent une période difficile ou des curieux, qu’ils croient ou pas », explique Honorine Grasset, des Foyers de charité.

Ce qui fait du bien à ces « touristes spirituels », de plus en plus nombreux ? Rompre avec la cadence trépidante de tous les jours, « comme un hamster qui tourne dans sa roue », précise Honorine Grasset. Sans oublier les tarifs pratiqués, très modiques, parfois autour de 15 € la nuit. Et puis, il y a le silence, la possibilité de faire des rencontres inédites, de s’écouter, d’être face à soi-même. Et de réfléchir au monde tel qu’il va.

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TEMOIGNAGE : Damien rêvait d’une pause

« Je me suis assis , jeudi, trois quarts d’heure sur le parapet pour admirer la vue de la vallée qui s’étend au pied du monastère. Ne rien faire, admirer, un luxe que je ne m’étais plus permis depuis je ne sais plus quand… », rapporte Damien, qui a achevé ce vendredi une semaine avec sa femme et ses deux filles de 3 ans et 1 an et demi dans le Foyer de charité (…).

Et il en est ravi. « Je me sens épanoui. Ce séjour m’a fait du bien », explique ce consultant industriel de Saumur. A 37 ans, il a choisi de passer pour la première fois une partie de ses congés en retraite spirituelle, « sans être pratiquant, ni croyant », insiste-t-il.

C’est Julie, son épouse, catholique et habituée du lieu, qui lui a donné l’envie. « Elle partait sans moi et revenait chaque année lumineuse », sourit-il. Et le couple a vécu ces derniers mois intensément : construction de leur maison, naissance de leur deuxième fille… Damien souhaitait une pause : « Je me suis souvenu d’étés, adolescent, perdu en pleine nature en Vendée. Je voulais retrouver ça. Le silence, de vraies vacances. »

Alors, la règle de la communauté, sans parole lui a plu. « On entend la nature, le bruit des pas, les fourchettes, des choses simples. » La communion avec les autres par quelques chuchotements ou un regard est « une expérience à vivre », selon lui.

Si le site est splendide, Tressaint « n’est pas un hôtel de luxe », précise Damien. Les conditions d’accueil sont simples, la famille a apporté draps, serviettes… mais, et ce n’est pas le cas dans toutes les retraites catholiques, ici, les couples mariés dorment ensemble. Ils ont aussi profité de leurs enfants au moins deux heures par jour. Le reste du temps, des bénévoles gardent les 0-9 ans. « Etre déchargé des contraintes du quotidien est très agréable pour de jeunes parents », confie le papa.

Cet athée a même pris goût aux enseignements où l’on commente la Bible, « une partie de notre culture que je connaissais mal ». Il a même apprécié le « chapelet » qui, de l’extérieur, a tout l’air d’une punition d’écolier. A 18 heures, c’est le moment où l’on récite cinquante fois d’affilée le « Je vous salue Marie ».

A noter qu’il existe des retraites d’un week-end ou de six jours pour les jeunes, les couples ou les familles. La participation aux frais est libre selon ses moyens.

www.lesfoyersdecharite.com.

Le Parisien

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Pourquoi faire une retraite spirituelle ?

Quelles qu’en soient les motivations, la retraite spirituelle marque une pause, dans un lieu propice à l’intériorité. Le cadre, le silence et le rythme de la retraite rendent disponible à soi-même et à Dieu.

Une retraite spirituelle est une halte pour le cœur et l’esprit. Elle opère comme une respiration et permet de :

  • Souffler, se reposer, trouver du réconfort au cœur de nos vies bousculées,
  • Rencontrer Dieu dans le silence, lire sa Parole, raviver sa foi,
  • Réfléchir au sens de son existence, prendre du recul avant de faire des choix importants,
  • Approfondir les grandes questions de la vie, mieux comprendre les fondements de la foi chrétienne.

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